La flamme olympique, ce symbole éternel de compétition et d’unité, ne sommeille jamais vraiment. Alors que les échos d’une olympiade s’estompent à peine, les plans pour les suivantes sont déjà gravés dans le marbre, et les batailles pour les éditions futures font rage en coulisses. Je vous embarque dans un tour du monde, un véritable marathon à travers le temps pour découvrir où le plus grand spectacle sportif de la planète posera ses valises.
Les prochaines éditions confirmées des Jeux Olympiques auront lieu à Milano Cortina (Hiver 2026), Los Angeles (Été 2028), dans les Alpes Françaises (Hiver 2030), à Brisbane (Été 2032) et à Salt Lake City (Hiver 2034).
Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Le Comité International Olympique (CIO) a une vision à long terme, et les villes du monde entier sont déjà dans les starting-blocks pour les décennies à venir. Accrochez-vous, le voyage ne fait que commencer.
Le podium est connu : les villes hôtes jusqu’en 2034
Pour les dix prochaines années, le calendrier est clair comme de l’eau de roche. Le CIO a déjà décerné ses médailles d’or, assurant une visibilité et une stabilité rares. Chaque ville apporte sa saveur, sa culture et ses défis.
Milano Cortina 2026 : La classe italienne en altitude
En 2026, direction l’Italie pour les Jeux d’hiver. Le duo Milan-Cortina d’Ampezzo promet une alliance entre la modernité d’une capitale de la mode et le charme alpin spectaculaire des Dolomites. C’est une vision des Jeux qui mise sur l’existant, répartissant les épreuves entre des pôles déjà équipés. On attend une organisation pleine de panache, où le sport de haut niveau rencontrera la dolce vita. Les médailles sont déjà présentées, la machine est lancée.
Los Angeles 2028 : Hollywood prépare son blockbuster olympique
Quatre ans plus tard, on traverse l’Atlantique pour un retour aux sources du show-business. Los Angeles 2028, ou LA28 pour les intimes, s’annonce grandiose. Sous la houlette de son président Casey Wasserman, magnat du sport et du divertissement, la Cité des Anges veut marquer les esprits. Ce ne sera pas leur premier rodéo ; la ville a déjà accueilli les Jeux en 1932 et 1984.
Ce qui me fascine avec LA28, c’est l’évolution du programme sportif.
- Les confirmés : L’escalade, le skateboard et le surf, qui ont fait leurs preuves à Tokyo et Paris, intègrent le programme initial. C’est la consécration des sports urbains et de la jeunesse.
- Les nouveaux venus : Le baseball/softball, le cricket (un géant en Asie), le squash, le flag football (tellement américain !) et la crosse feront leur apparition.
- Le grand absent : Le breaking, qui aura brillé à Paris 2024, ne fera pas le voyage jusqu’en Californie. Une décision qui a fait grincer quelques dents dans le milieu de la danse urbaine.
Les finales de natation se tiendront dans le monumental SoFi Stadium d’Inglewood. Imaginez l’ambiance. Ce sera du sport, oui, mais aussi un spectacle total.
Alpes Françaises 2030 : Des Jeux d’hiver au sommet de la sobriété
Cocorico ! En 2030, les Jeux d’hiver reviennent en France. Portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, cette candidature a séduit par son approche pragmatique et durable. L’idée ? Utiliser à 95% des sites existants, de Nice à la Haute-Savoie, pour minimiser l’impact écologique et financier. Un modèle que le CIO observe de très près. On parle de jeux sobres, mais l’ambition sportive, elle, sera à son zénith.
Brisbane 2032 : Le soleil australien pour la troisième fois
On change d’hémisphère pour 2032. Brisbane sera la troisième ville australienne à accueillir les Jeux d’été, après Melbourne en 1956 et Sydney en 2000. L’Australie, nation de sport par excellence, sait comment organiser un événement de cette ampleur. On peut s’attendre à une ambiance décontractée, des volontaires souriants et des compétitions sous un soleil radieux. Le projet s’appuie sur une forte croissance de la région du Queensland et promet des Jeux tournés vers l’avenir.
Salt Lake City 2034 : Le retour de l’expert
Pour les Jeux d’hiver de 2034, le CIO a choisi la sécurité. Salt Lake City, dans l’Utah, a déjà organisé des Jeux mémorables en 2002. Leurs infrastructures sont prêtes, leur savoir-faire est intact, et l’enthousiasme de la population est réel. C’est un choix logique, qui permet au CIO de se concentrer sur des candidatures plus complexes pour d’autres éditions. Du 10 au 26 février 2034, les montagnes de l’Utah vibreront à nouveau au rythme des exploits olympiques.
La course de fond pour 2036 : une bataille géopolitique
Passé 2034, le champ est ouvert. Et la compétition pour les Jeux d’été de 2036 est déjà féroce. Obtenir les Jeux, ce n’est pas seulement organiser une compétition sportive ; c’est un acte de soft power, une déclaration au monde entier.
La candidature aux Jeux Olympiques est devenue un marathon diplomatique où chaque ville court pour laisser son empreinte dans l’Histoire. Ce n’est plus seulement une question de stades, mais de vision.
Le Qatar est en pole position. Doha, après avoir organisé une Coupe du Monde de football qui a fait couler beaucoup d’encre, a officialisé sa candidature en juillet 2025. Le richissime État gazier a les moyens de ses ambitions et des infrastructures ultra-modernes. La question du climat estival sera bien sûr au cœur des débats, mais le pays a déjà prouvé sa capacité à organiser des événements mondiaux dans des conditions extrêmes.
Mais la partie n’est pas gagnée. D’autres concurrents sérieux sont sur les rangs :
- Istanbul (Turquie) : Candidate malheureuse à de multiples reprises, la ville à cheval sur deux continents ne lâche rien. Son histoire, sa position géographique unique et sa passion pour le sport sont des atouts majeurs.
- Santiago (Chili) : Une candidature sud-américaine qui apporterait une nouvelle saveur aux Jeux.
- D’autres villes et pays, comme l’Inde ou l’Indonésie, ont également manifesté leur intérêt.
La décision ne sera pas prise avant plusieurs années, mais la campagne de séduction a déjà commencé.
Horizon 2040 et au-delà : le marathon des visionnaires
Si vous trouvez que 2036, c’est loin, attendez de voir la suite. Des nations se positionnent déjà pour 2040, 2044 et même 2048. Il s’agit de projets à très long terme, qui visent à transformer des villes et à inspirer de nouvelles générations.
L’Allemagne dans les starting-blocks
L’Allemagne est particulièrement active. Plusieurs villes ont déposé des projets auprès de la Confédération Allemande des Sports Olympiques (DOSB).
- Munich mise sur l’héritage des Jeux de 1972 et un concept de durabilité pour 2036-2044.
- Hambourg imagine des « Jeux des courtes distances » et une cérémonie d’ouverture spectaculaire sur l’eau pour 2040.
Le pays veut montrer un nouveau visage, loin des éditions passées, en se concentrant sur des Jeux responsables et à taille humaine.
Les ambitions de l’Europe de l’Est : la Pologne en lice
La Pologne a annoncé officiellement sa candidature pour 2040 ou 2044. Le Premier ministre Donald Tusk a eu des mots forts, dédiant cette ambition « aux jeunes de 10, 12 et 15 ans d’aujourd’hui ». C’est un message puissant : utiliser les Jeux comme un moteur pour l’avenir du pays. Après avoir échoué pour les Jeux d’hiver, la Pologne espère enfin décrocher le Graal olympique estival.
Les géants émergents : Delhi se projette en 2048
L’Inde, avec son milliard et demi d’habitants, est un géant démographique et économique. Les autorités de Delhi se projettent déjà sur l’échéance de 2048. C’est une vision lointaine, certes, mais elle vise à provoquer un « sursaut » national pour moderniser les infrastructures et placer le sport au cœur de la société. Organiser les Jeux serait une consécration pour le pays.
Et les Jeux d’hiver dans tout ça ?
La quête pour les futurs Jeux d’hiver est tout aussi passionnante, bien que plus restreinte en raison des exigences climatiques.
- Pour 2038, la Suisse est en « Dialogue privilégié » avec le CIO. Le projet « Switzerland 203x » est innovant : il ne se concentre pas sur une ville, mais sur tout un pays, en utilisant les infrastructures existantes pour des Jeux ultra-durables. Une approche qui a tout pour plaire.
- À ne pas confondre avec les Jeux asiatiques d’hiver de 2029, qui se tiendront dans un lieu pour le moins surprenant : Trojena, une ville futuriste en construction dans les montagnes d’Arabie saoudite. Oui, des Jeux d’hiver au milieu du désert. Le futur est décidément plein de surprises.
Le calendrier olympique en un clin d’œil
Pour y voir plus clair, voici un tableau récapitulatif de ce marathon planétaire.
Année | Type | Ville Hôte | Statut |
---|---|---|---|
2026 | Hiver | Milano Cortina, Italie | Confirmé |
2028 | Été | Los Angeles, États-Unis | Confirmé |
2030 | Hiver | Alpes Françaises, France | Confirmé |
2032 | Été | Brisbane, Australie | Confirmé |
2034 | Hiver | Salt Lake City, États-Unis | Confirmé |
2036 | Été | Doha, Qatar (et autres) | Candidatures en cours |
2038 | Hiver | Suisse (potentiellement) | En dialogue privilégié |
2040 / 2044 | Été | Pologne, Allemagne (et autres) | Candidatures potentielles |
2048 | Été | Delhi, Inde (potentiellement) | Ambition déclarée |
La route est longue, le chemin est tracé pour certains, encore à dessiner pour d’autres. Ce qui est certain, c’est que la flamme olympique continuera de voyager, de nous faire rêver et de réunir le monde. Le prochain relais est déjà en préparation, et la course ne s’arrête jamais vraiment. C’est ça, la magie de l’olympisme.